Las Vegas m’avait mis la puce à l’oreille. Se pouvait-il que l’absence de second degré et d’autodérision soit une facette de ce pragmatisme ? Jouir sans entrave est-il pragmatique ?
Bétonner les côtes mexicaines, si belles au demeurant dans leur luxuriance tropicale, pour les transformer en autant de mini Cancon est-il pragmatique ? Car enfin il est certain qu’on est mieux avec l’air conditionné et, après tout, les Mexicains ne profitent-ils pas des retombées du tourisme ?
A l’orée de mes trente et un ans, mon Dieu comme j’ai grandi vite, j’ai bien l’impression qu’on se fou de ma gueule. Le pragmatisme est encore le meilleur moyen de ne pas se poser trop de questions et d’écraser, toujours énergique et sur de son bon droit, la faune, la flore et la gueule des Mexicains.
Dans la même veine, j’avais eu le tort de m’échouer dans un bar à américains en attendant mon bateau quand je surpris une conversation. Le premier était venu passer sa retraite au Mexique parce que la vie y est plus facile et les seconds, un couple jeune, écoulaient leurs vacances à peu près pour les même raison, la tequila en plus ; que du très pragmatique donc.
Bref le retraité avait réchappé d’un truc terrible et depuis, il remerciait Dieu tous les jours d’être vivant, parce qu’il était si content d’être heureux…
Qui dois-je remercier pour ma part ?
Je vous le dis, les questions fondamentales gâchent le plaisir…
Réponse au jeu de cette semaine :
Bravo à ceux qui ont remarqué que « pragmatisme » n’est pas entre « Pralus » et « poireau », d’autant que « Pralus » est un nom propre et devrait donc selon toute vraisemblance être dans mon encéphale droit en train de jouer au foot avec ses petits camarades Prokofiev et Prieur (la famille et Esmeralda).
Question pour la semaine prochaine :
Dieu est-il pragmatique ?

Sinon: on crève de chaud !
sei troppo ficooooooo!!!!!!
RépondreSupprimeril est pragmatique si on considère que ce que l'on voit est bien réel
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