mardi 10 février 2009

Acapulco

Il en va des hommes et des femmes comme du jeux des paires ; les figures sont masquées et en les retournant une à une on doit retrouver les paires.

Je ne vous parle pas de partouze à la cour d’Henri 4 mais bien de cette idée, de ce mythe cher à notre cœur, qu’on a une femme ou un homme fait pour nous, quelque part, qui nous espère lui aussi. Notre alter ego, notre âme sœur existe, il ne nous reste plus qu’à la trouver. Après tout on a enlevé une côte à Adam pour faire Eve, ça fait bien un pour un, la paire, cqfd.

Il en va de même pour la géographie. Si après Babel, les peuples furent dispersés, chacun vient à l’origine de quelque part, d’un endroit fait pour lui, une paire encore.

Le voyageur ne serait-il pas un amoureux géographique? De ceux qui ne supportent pas les sentiments au rabais et les arrangements du cœur, de ceux qui n’écrivent amour qu’avec un grand « A », de ceux qui ne se sentent que la moitié d’eux-mêmes.

Une sorte de pressentiment, de présomption le pousse toujours plus loin et il ferra le tour du globe en espérant fiévreusement qu’au détour d’une colline ou d’un lac, lui vienne enfin cette fulgurance, le super flashback, le coup de foudre. La Terre Promise.

Personnellement je ne crois plus à l’amour et je voyage pour passer le temps.

Il serait malhonnête de passer sous silence la réalité de mon voyage, notamment les heures chaudes d’Acapulco.

Avant c’était la réserve indienne et ces plages désertes. La vie y est douce, on y passerait bien une semaine, juste à s’essayer au surf avec ses deux nouveaux amis canadiens, à boire des bières en regardant la mer et à faire la sieste dans un des innombrables hamacs pendus sous la grande paillote.









Acapulco est un lagon d’eau plus tout a fait clair parce que, à la façon du Gange, on s’en sert pour un peu tout, certains s’y baignent même. Ceinturée de collines, l’agglomération se développe sur leurs flancs en grappes biscornues de petits cubes multicolores. De hauts hôtels démodés longent les plages et à la différence des autres stations balnéaires rencontrées et sus décrites on ne ressent ni malaise ni dégoût car les mexicains y sont acceptés. Il y fait affreusement chaud de neuf heure du matin à neuf heure du soir ce qui m’oblige, jusqu’à une heure avancée de la nuit, à parcourir les artères mexicaines dans toute leur saine exubérance ?
















Les Mexicaines sont magnifiques mais mariées trop tôt, c’est souvent le regard curieux de leurs enfants que vous croisez si d’aventure vous louchiez sur leurs jambes.




Hier soir

Le geste seculaire du chasseur de papillons...







2 commentaires:

  1. C'est donc la belle vie, Val !!!!
    Profite, profite, profite, profiiiiiite !!!!!
    Ici il re-fait froid, la tempête commence à faire partie intégrante de notre climat tempéré, Adam tousse, Boris a mal au dos, et moi je cherche toujours du boulot...
    Alors profiiiiiiite des belles jambes et des tortillas !!!
    Mil besos, mejicano !
    Laure

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  2. tu cherches le grand amour à l'autre bout du monde tandis que moi je cherche le grand amour derrière un ordinateur!Je ne suis pas la femme que tu veux mais toi tu es l'homme que j'espère .Pardon pour mon objection mais je crois que le coup de foudre existe ,il a enflammé mes yeux quand j'ai regardé les tiens.tant pis pour moi.

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