mercredi 31 décembre 2008

Go West


Austin c'est fini... My dear friends craig and Diana.



Le Texas... et ses vastes plaines désertiques.

vendredi 26 décembre 2008

la papille dépitée

Si je ne vous ai pas donné de nouvelles ces derniers jours c’est que moi aussi j’étais en vacances.
Loin de mes bases, c’est l’appétit déçu que j’ai dû troquer le foie gras au porto contre le steak trop cuit et renoncer au rage au désespoir aux vins fins de nos campagnes pour des breuvages barbares plus houblonnés. Mais enfin l’aventure c’est l’aventure.

Me voici donc à Austin, au Texas, joyeux bastion démocrate au pays des républicains. Mes hôtes sont encore une fois formidables et me trimbalent au gré de nos humeurs de lacs en bars et des restaurants exotiques en cinéma indépendants.
A propos de cinéma, en voici un qui mérite que l’on s’y attarde : Alamo.
En plus d’être un cinéma comme on en fait plus ; on y passe bien sûr les incontournables du moment mais aussi et surtout tout une tripotté de vieilleries absolument géniales ainsi que d’autres trouvailles d’un goût définitivement douteux !
Mais le meilleur est à venir… On peut, une fois confortablement installé dans son fauteuil, commander à l’hombre furtive qui passe et repasse, hamburgers, fajitas, bières et sodas !
Oh banquet gargantuesque… Il faut les voir tous ces spectateurs qui enfournent à pleines mains dégoulinantes de fromage fondu ces kilos de pommes frites et de tacos en siphonnant du coca. C’est grandiose. Pour ma part je me suis pris une bière et des cookies, je n’ai pas boudé mon plaisir… J’étais revenu le temps d’une séance 15 ans en arrière, douce époque des goûters dînatoires.


















Pour Lucie... Non mais vraiment ressemble-t-il au camion de Barbie??



Graig, mon précieux guide Texan, bientôt thésard en histoire européenne moderne...
Incollable sur Jean Paul Sartre et Zizou!

Joyeux Noël !


JOYEUX NOEL !!!


From Austin Texas

lundi 22 décembre 2008

Lâche pas la patate!



j'ai rencontré le violoniste à la faveur d'une mascarade grotesque mais super sexy.
Il s'agissait de la reconstitution d'un village cajun avec ses habitants en porte-jaretelles, qui dans le morne ennui de l'hiver, se devaient malgré tout de réciter leur leçon du ton le plus historique possible. Passé le complet et parce que sans doute ils ne verraient pas d'autres cow-boys super moulé dans son jean de la journée, nous avons pu deviser tranquillement en cajun!
Mis à part quelques expressions loufoques et un accent irrésistible de la campagnard Poitevine, il s'agit bien de français.




wahou super excitant caliente...

Ai été hébergé hier par trois papis barrés, anciens hippies, qui m'ont emmené dans leur restaurant cajun... inoubliable.

Lâche pas la patate! est une expression consacrée cajun qui veut dire n'abandonne pas.

LACHEZ PAS LA PATATE !!

dimanche 21 décembre 2008

La mondaine au pays des cow-girls

Chers lecteurs ;
Face à la vague d’abonnements sans précèdent ayant suivi la « nouvelle formule » dite « de la pin-up », en date du 20 décembre dernier, la direction, l’équipe de rédaction ainsi que tout le service du blog tintinauxus se devaient de tirer les conclusions et les conséquences de ce cuisant camouflet.

Si le style a pu être approximatif et maladroit, parfois trop lyrique, ce le fut toujours par pêcher de jeunesse, emporté par l’action et le désir de vous la faire partager au plus près.
Si les règles élémentaires de la conjugaison et de la grammaire française ont été, comme certain l’ont regretté, bousculées, ce le fut toujours à la suite d’une immersion trop intense en terres étrangère et d’un retour à l’écritoire sans décompression.
Sachez enfin que depuis toujours, nous n’avons eu de cesse de vous satisfaire et ce, jusqu’à ce 20 décembre fatidique sans verser dans le racolage crasseux.

Mais les lecteurs ont parlé et ainsi s’efface le récit d’aventure devant la pornographie.

Je vous l’annonce solennellement la ligne éditoriale va être bouleversée.
Le blog change de nom pour s’appeler dorénavant « La mondaine au pays des cow-girls». La charte graphique subira une cure de botox et le ton morne du récit de voyage se verra remplacer par de sulfureuses aventures ou se mêlent l’action, le drame et l’amour, le tout ponctué pour vous plaire de pétillantes galipettes.

La direction.

samedi 20 décembre 2008

Moiteur épicée des nuits tropicales

Faudra-t-il que je tombe dans l’érotisme de bas étage pour qu’à force d’envolées grivoises et plus ou moins coquines s’éveille votre intérêt ?
Faudra-t-il que moi aussi, à la façon des pires tabloïds, j’affiche pleine page la pin-up la plus lascive et aux formes outrageusement provocantes pour qu’enfin se dresse la courbe des inscriptions ?
Et bien soit.
Cependant, le nombre de mes fans n’ayant pas atteint le chiffre colossal de 15, ce ne sera qu’un effeuillage.

Début du striptease :
Aujourd’hui les jambes d’Amanda.
















A la Nouvelle Orléans plus qu’ailleurs la répartition social est ethnique. La métamorphose de la ville de port de commerce en centre touristique et culturel a surtout profité aux blancs créant une fracture très nette. Les quartiers sont séparés, les écoles aussi.
Mon hôte Amanda est professeur dans une école de quartier pauvre et chaque soir, puisque je suis resté 4 jours, nous nous racontons nos aventures respectives, moi très excité bien sûr, elle un peu lasse. Un gnome lui a vomi dans les cheveux, un autre s’est oublié deux fois, un troisième raconte toute la journée que sa mère ne suce pas que des carambars… Ces enfants ont entre 5 et 6 ans.

Mais c’est bientôt Noël et me voilà au spectacle de fin d’année. La salle est noire bien sûr même si quelques mexicains et de rares chinois se sont glissés dans la salle. C’est familial, un peu chaotique et très bruyant mais rapidement on fait connaissance et voilà que je papotte avec tout ce que la rive Est du Mississipi compte de dealers de crack et de tueurs à gage.
C’était bon enfant, il n’y a pas eu de blessé.



jeudi 18 décembre 2008

Que c’est bon !

Qu’il est bon de traverser le Mississipi cotonneux du petit matin sur ce gros vaporetto qui gloutonne aveuglement les travailleurs endormis.






























Qu’il est bon de se perdre bien vivant dans une ville qui se couche.


































Qu’il est bon de se rencontrer dans la brouillard étrange de la rue Decatur, au son du blues, sous une lumière elle aussi plus très claire.















« un pélican déchirant son propre sein afin d'alimenter son petit ...»
C'est y pas beau l'emblème de la Louisiane?
Décidément père tout me pousse à croire que cette ville est la votre.

mardi 16 décembre 2008

New Orleans

lundi 15 décembre 2008

Me voici à la Nouvelle Orléans et je ne vais rien vous en dire, non pour vous punir du peu de commentaires que vous me laissez et donc, suivez mon raisonnement, du peu d’amour que vous me portez, ça fait mal, mais bien parce que j’arrive presque à l’instant chez un binôme plus qu’un couple de jeunes femmes. Là dessus vous ne saurez rien non plus, pas tant que je ne sois arrivé à 15 abonnés et disons au moins 10 messages.















Mais revenons un peu en arrière si vous le voulez bien, du temps où j’avais encore des amis. J’ai aujourd’hui traversé 4 états, la Floride, l’Alabama, le Mississipi et bien sûr la Louisiane, c’est un record, trop heureux d’en finir avec la Floride. Rien à voir avec l’accueil toujours chaleureux qu’il m’a été réservé, je pense bien sûr à vous mes anglais de Fort Lauderdale et à vous Carole et Herb de Saint Pitursburg.

La Floride a quelque chose de Koweït City ou de l’aéroport de Bahreïn, monstrueux oasis réfrigéré dont les habitants solitaires déambulent abrutis par les lumières stroboscopiques de la dernière publicité à la mode.

Pour les sinophiles, pensez à ces nouvelles banlieues bourgeoise qui s’étendent autour de Pékin à l’infini ; chalet suisse ou colonne romaine ?

Bref vous l’aurez compris, la Floride ne ressemble à rien tant elle ressemble à tout. C’est l’archétype du rêve américain. Pardon c’est le rêve américain puisque c’est après elle que tant de travailleurs et de travailleuses cours jour après jour avec l’espoir aux tripes de se payer un emplacement de caravane avec son gazon forfaitaire le jour de leur retraite si leur patron ne se barre pas avec la caisse. Je dis caravane s’est parfois beaucoup mieux.















Pour ceux qui n’ont pas encore vomi, divisez la population en deux et vous aurez la stricte répartition sociale c’est-à-dire le vieux dans sa Mercedes et les mexicains dans leur pick-up. C’est une peinture à grands traits bien sûr, mais comme je ne compte plus de pointilliste parmi mes amis, ceux-ci s’étant sans doute dissout dans leur gin tonic, je ne risque plus de choquer personne.

La Floride aux indiens !

Ai vu une loutre – écrasée.
Ai pris mon premier autostoppeur, la terreur des highways ! Il a été très prévenant me mettant bien en garde contre les dangers de la Nouvelle-Orléans.
Les grands méchants loups ne sont plus ce qu’ils étaient.

lundi 15 décembre 2008

samedi 13 décembre 2008

Conard County

mardi 9 décembre 2008

Pour gommer les dernières imperfections de mon anglais, j’ai décidé de lire dans la langue et, à la faveur d’une bourse aux livres, j’ai déniché de chez Intimate Moments et dans la collection Silhouette, les aventures de B.J Yuma à Conard County. Il y avait aussi Virgen’s Boss mais je ne suis pas très drame psychologique.
En voici en une ligne le ton; c’est en anglais mais tout le monde comprendra.
« Men who give all they’ve got for their coutry, their work – the women they love. »
Après Bukowski, Conard County !

And now something completly different : Aujourd’hui le vol du pélican.
Le pélican connaît deux états et deux seulement. Le fier et l’enchevêtré.
Fier il l’est quand il vol en formation avec ses copains de régiment. Le plus âgé prend en général la tête puis chacun se suit par ordre décroissant tenant fermement la queue du précédant par le bec. C’est saisissant et assez émouvant.

Le second état est caractéristique du pélican en chasse. Avec son lourd gabarit on lui conseillerait plutôt l’activité tranquille de la pêche à la ligne ou à la nasse mais fier d’une tradition millénaire, le canard s’évertue à reproduire le geste de ses pères, la chasse sportive dite au piqué.
Après un décollage laborieux vient le moment du piqué. Le temps d’une seconde, le pélican, les ailes le long du corps, tout son être tendu est beau. L’instant d’après ce n’est plus qu’une masse confuse d’ailes et de plume. La foule retient son souffle. Péniblement le tas s’ébroue, la masse sombre s’articule, se déplie. S’est il fait mal ? Il a sûrement bu la tasse. Il tousse, il a les yeux rouges, le nez qui coule. Mais bientôt il repartira. Je l’ai vu boire la tasse cinq fois de suite et toujours repartir tant il est vrai que ces petits restés au nid ont faim et que papa albatros est dévoué.

Les Amish viennent aussi en vacances en Floride et c’est bien drôle de les voir en coiffe bretonne pour elles et toute barbe dehors pour ils, aller bien droit sur les plages rouges et luisantes de retraités.

Les hippocampes échoués à la faveur d’une tempête meurent si aucune grand mère dévouée ne court les plonger dans le canal.

Ai perdu au beach volley.
Ai vu des limules !















mardi 9 décembre 2008

des dauphins!

dimanche 7 décembre 2008

Peu d’anecdotes croustillantes ces derniers jours et beaucoup du quotidien du voyage.
Mon blog est fait d’historiettes, d’aventures joufflues et sympathiques et c’est tant mieux mais je n’évoque que du bout des lèvres et dans une prose à vous perdre ce qui fait l’essentiel de mes journées.

Il est difficile d’être tout à fait à l’aise avec le désœuvrement et la solitude. On se sent terriblement inutile et rapidement il faut le dire, on s’emmerde sévèrement ; mais on apprend.

Et puis il y a le réflexe « petit vieux ».
On s’invente des obligations absolument primordiales. Ce sera l’objectif, la raison de s’angoisser, le ptit truc à ressasser sans trêve, ce dont on va parler tout haut pour soi même. Si je n’ai pas l’urgence de nos vieux à me sentir vivant je dois admettre que c’est bien pratique de temps en temps.
Mais j’apprends.

Sinon :
Ai vu :
Des alligators nonchalants
Des vols de pélicans affamés (mon père vous expliquera pourquoi)
De sémillants seminoles toujours invaincus
Trois dauphins sachant chasser

Ai gagné au beach volley.

Merci à la famille Delisser-Nuttall qui, bien qu'anglais furent absolument fantastiques.





samedi 6 décembre 2008

Tintintin

jeudi 4 décembre 2008

Ce n’est pas l’homme qui prend la mer et ce n’est pas l’homme qui prend la route non plus.

La mer et la route sont deux miroirs que l’on peut traverser pour peu qu’on s’abandonne, que l’on se soumette à cette cérémonie sans faste du voyage.

Pas d’infinis clapots mais des jardins et des champs qui se suivent, parfois un silo à grain, une grange. Pas de poissons volants ni d’albatros mais des vaches toujours fidèles et des biches facétieuses. Pas de marins creusés par les vents du large, pas de rhum épicé mais des chauffeurs au long court poussant leur ventre devant eux avec majesté et toujours, toujours la bière bien vissée qui coule sur le comptoir.































mercredi 3 décembre 2008

le Couchsurfing

mardi 2 décembre 2008

N’allez pas croire que ce récit ne sera fait que d’anecdotes.
Je prépare dans le secret de mon habitacle un article de fond qui n’en doutons fera grand bruit ; mais pour cela j’ai besoin de temps.
Les témoignages sont bien sûr mon matériel primordial et ne m’appuyant que sur eux, je tâcherais d’éviter de trop vous répéter l’avis général ou ce que l’on peut lire au détour d’un rendez vous chez le dentiste.

Ainsi, en attendant, je vous parlerais du couchsurfing.
Le couchsurfing c’est le vieux principe de dormir chez l’habitant sur Internet. J’en suis donc à ma quatrième expérience et ce n’est pour l’instant que du bonheur !
Car, passé les sites historiques, je veux dire par là qu’il faut les passer, et les panoramas, pour lesquels on peut faire un détour de principe, l’attraction des Etats-Unis, mais oui, ce sont les américains.
Or, sachez le, quand l’américain vous ouvre sa porte de sa chaumière, c’est un peut aussi dans son cœur ( ;) ) qu’il vous fait une place.

Ce site Internet est international c’est à dire de Saint Pétersboug à Villacoublay.

Sachez pour clore que, conscient à chaque fois que c’est un peu vous, mes amis, et vous ma famille, que je représente, je m’efforce jour après jour mais vous connaissez mon goût du sacrifice, de garder en toute circonstance la posture du coq gaulois campé sur ses ergots, cette droiture que le monde nous envie, la fierté française.















Miami....















Mes hôtes. Vraiment charmant chez qui je vais du coup repasser à mon retour de KeyWest.

samedi 29 novembre 2008

Vigilance Citoyenne

Vendredi 28 novembre

La semaine de Thancksgiving n’en est pas une comme les autres. C’est avant tout l’occasion pour chaque clan de se réunir.
J’étais donc comme presque chaque soir en train de me préparer à dîner quand surgit la police. Je n’étais pas sensé être où je me trouvais. On contrôle tout. Permis, carte d’identité et passeport mais je ne lui en veut pas, c’est vrai que je n’ai la même tête sur aucun. J’explique, je raconte. Bref ça se passe et il m’accompagne jusqu’à un camping le plus proche.

Je l’avais mauvaise. J’évite les campings dans la mesure où ils me font payer comme si j’avais une tente alors que je n’ai besoin que d’une place de parking mais passons.

Heureusement ! Thanck you officer ! Que n’aurais je raté !
Parce que la semaine de Thancksgiving n’en est pas une comme les autres, j’ai d’abord cru arriver au milieu d’une armée en campagne. Des feux par centaines.

Comptez un feu par clan mais attention à la déformation nationale : on ne parle pas ici de « camping » à la française avec le camembert et le rouge bonne franquette. On vient ici avec sa maison. Des buffets chauds et froids sont dressés. Une étagère hauteur d’homme est prévue rien que pour les condiments.
La musique, la télé parfois font partie du décor. On lie le tout avec des guirlandes multicolores. Les bords de Marne… Cette ambiance de fête, joyeuse et bariolée fait furieusement musette. Qu’on se le dise, la musette n’est pas morte, elle a juste traversée l’Atlantique.

Mais, figurez vous, qu’à l’instant où j’écrivais ces dernières lignes, un autre police officer est venu me trouver. On toc à ma porte…
« Hello sir » patati patata.
Et c’est reparti pour un tour. Celui-ci est plus pointilleux. Il veut vérifier le numéro de série du véhicule et le voici torche à la main sous le camion.
On en vient à bout.
Alors ? Pourquoi ma gueule ? Il y a mille feux qui m’entourent et sans doute déjà autant d’ivrognes, alors pourquoi moi ?
Et bien tenez vous mieux, j’étais trop calme, ça a paru suspect.
Pour ma part je crois à une dénonciation calomnieuse de mes voisins. On voit ici comme chez nos amis suisses ces panneaux « Vigilance citoyenne »…
M’en vais brûler quelques tentes.

vendredi 28 novembre 2008

Jeudi 27 novembre

Happy Thancksgiving !!

















C'est là que j'habite :)














et là aussi...

Ai vu :
- Une femme, avec des poils au menton et seulement deux dents. C’était très laid et très drôle.
- Des poissons sauteurs
- Des ratons laveurs et un genre de marsupial écrasés.

Je vais vous parler de l’Amérique, une fois n’est pas coutume.
Pour faire court je vous dirais que tout me plaît. Tout y est à son avantage au point que se pourrait-il...
Se pourrait il que villes et village, routes et chemins, prévenus de mon arrivé se drapassent de diners illuminés, de panneaux multicolores et de guirlandes fluorescentes ? Se pourrait-il que l’on déplace, sans doute à grands frais, toutes ces biches au fur et à mesure de mon parcours ?
Tout y est beau disais-je. Même ces routes qui paraissent si ennuyeuses en vidéo sont d’un charme discret certes mais ininterrompu. Ces diners, entre le restaurant routier et le PMU puisqu’ils jouent de rôle d’espace social, ces diners je les adore ! Tout poisseux soient-ils !



















J’ai été accueilli hier soir chez une famille tout ce qu’il y a de plus américaine (cf photo) donc tout à fait adorable. Ils viennent en France fin décembre. Qui veut travailler son anglais tout en découvrant une culture étonnante et qui peut loger 4 personnes ? ☺

mardi 25 novembre 2008

Nugget

lundi 24 novembre 2008

1 moi déjà et je me rend compte que ce récit est tronqué. Il lui manque sa majuscule, il vous manque mon arrivé sur le sol américain.

Ainsi donc voici, face à face héroïque qui n’est pas sans rappeler les plus belles heures de la chasse au tigre à l’opinel, dans le rôle du touriste votre serviteur, et dans le rôle du douanier un nugget de poulet.

Tout avait été trop bien… J’avais été surclassé en Affaire et en fait de voisin j’avais eut droit à une charmante voisine. On ne comprend souvent la ruse qu’une fois le piège refermé.

Déjà au départ j’aurais dû me méfier… Faut dire que j’avais fait les choses à ma façon en ne prenant qu’un billet aller. « oulala » m’avait on prévenu à Roissy. « oulala le moi dernier ils nous ont en renvoyé un dans le même cas que vous. C’est vous qui voyiez »
C’était tout vu ; l’aventure c’est l’aventure comme l’a si bien chanté Johnny.

Le nugget « hey »
Moi « hey »
Le nugget « whatareyoudoinghereholidaysorwhat ? »
Moi « sorry… ? »
Ca commençait mal. Il a doucement relevé la tête. Sous la visière se lit l’absence totale de compassion. Là je sent que je suis mal parce qu’il attaque direct par la question piège :
« What are you doing in France ? »
« project accelerator » J’ai compris trop tard mon erreur. Le silence se fait dans l’aéroport.
On est tous les deux embarrassés.

Je tâche d’expliquer de façon claire et concise la chose, exploit qui même en français et avec l’expérience des années reste fort rare.
Ma prestation a du plaire car c’est fort poliment qu’il m’invite dans une salle à part pour poursuivre plus commodément l’entretient. VIP !
Nous y voilà.

On me fait remplir de nouveaux formulaires, d’autres que j’ai déjà rempli mais ce n’est pas grave me dit on, recommencer. Et là je sent le test psychologique car je n’ai ni support ni crayon! Ils me surveillent à la vidéo! Ils veulent me tester !
Et bien tenez vous bien, sans coup férir, je me suis levé et ai demandé un support et un stylo au guichet. Je pouffais intérieurement d’avoir été aussi bon. Je suis sûr qu’ils n’en revenaient pas derrière leur écran. En un mot je devenais cinglé.

Nous sommes ensuite passé à l’exercice des questions réponses. Ce n’était pas tout à fait régulier parce que mon nugget à casquette, se sentant sans doute en difficulté avait fait appel à une de ses relations, spécialiste en guerre psychologique. Mais bon j’aime le challenge leur ai je dis et on a commencé. Apre. Apre est la vie, âpre, âpre, âpre.
Et le nugget de conclure :
« et bien allons voir votre valise ».

Un peu d’air… Ce devait être un moment sans questions, 10 minutes à moi pour faire le point, reprendre mes esprits, réviser mes notes mais il n’en fut rien car point de valise.

Au fur et à mesure que le tapis s’éclaircissait, je sentais le poids des regards sur ma nuque devenir plus pressant. j’étais pourtant sûr d’avoir une valise…

Mes gardiens se disputaient déjà la place du bourreau quand une fringante quadragénaire, ohh toi que je n’oublierai jamais, s’est pointé et a hurlés d’une voix stridente mais qu’elle était douce en ces moments crispés : « Mister Bore ?? »
« Yes !? »
« votre valise a été perdue elle est à Détroit. »

C’est trop beau ! ma valise était perdue j’étais sauvée !
Les deux qui font la paire sont un peu déçus mais n’ont pas dit leur dernier mot. Qu’à cela ne tienne, on retourne dans la petite salle.

Je ne crois pas avoir jamais eu plus peur de ma vie qu’à cet instant, sauf peut être lors de mon interpellation par l’armée grecque à la frontière Géorgienne, Lucie peux vous en parler.
Ils m’invitent à les rejoindre dans un petit coin sombre en enfilant, chacun, une paire de gants verts en caoutchouc. Est ce le bruit du caoutchouc qui claque ? Est ce le vert clinique ? Toujours est il que je me retourne. Est ce bien moi qu’on appelle ? personne dans la petite salle et visiblement mon hésitation les agacent. Je m’avance un peu pâle.

Et bien toute ces précautions pour ouvrir un sac de voyage ! On sort tout, on me fouille. On questionne à nouveau sur mes cartes de visites, qui est ce ? Sur les photos. On consulte mes textos : papa j’ai le regret de t’annoncer que ton joli message d’adieux n’est plus un secret pour les forces de polices américaines. Puis vain l’heure des livres. Mon sac de voyage était ma bibliothèque, précieux amis quand la nuit tombe à 5 heure. Il a fallu que je leur fasse l’article pour chacun.
« et ça ? »
« C’est Montaigne, un auteur français du 16eme siècle »
« Ca parle de quoi ? »
« des choses de la vie »

je ne suis pas sûr que Robert retienne ma présentation mais ça eut l’air de suffire sur le moment.
Ils ont tout rangé très gentiment et m’ont laissés partir après cela.
J’étais bien fatigué mais j’avais passé l’épreuve haut la main, j’étais sur le sol américain, l’aventure pouvait commencer.

lundi 24 novembre 2008

En vrac

Lundi 24 novembre
Cela fait donc un moi que je suis partit...
Voici en vrac les vidéos deNashville :) et quelques photos

ci-dessous deux de mes coloc.




























J'adore ces ambiances de fast food... Ce sont les néons qui font toute la mélancolie et la poésie de ces endroits atemporels.




















samedi 22 novembre 2008

Un peu de Musique

Mon immersion en pays américain prends des aires de régression. Je suis revenu à mes 20 ans, je suis Garp (le monde selon Garp, John Irving).
Si mes chaleureux colocataires sont tous des belles bêtes, j’ai l’air du benjamin de la bande alors que j’ai à peu près 10 ans de plus que tout le monde, ce n’en sont pas moins de grands ados. Le programme vous le devinez ; grasse matinée honteuse, petit dej vaseux au coca pour attaquer derechef la guitare ou la console. Saupoudrez de mariejane, ponctuez d’aller-retour au fast-food, les horaires ne compte pas, et vous aurez mes dernières journées.
Mais enfin ! Je ne peux pas partir sans mon concert de country ! J’ai droit au bar poisseux ! J’ai droit à la douce torpeur du bourbon ! J’ai le droit à l’infini plaisir de voir se trémousser de grands garçons déguisé en cow-boys (même pas déguisé d’ailleurs) en se tenant pas le petit doigt !

mercredi 19 novembre 2008

mais encore...

Je vous ai pas dis mais je fais à mes heures du couchsurfing. Mais qu’est ce donc que le couchsurfing me direz vous? www.couchsurfing.com, on rentre sa destination et la machine nous pond un canapé susceptible d’accueillir votre carcasse. C’est très utile pour :
1) dormir bien au chaud
2) prendre une douche
3) papotter avec des gars du cru et ça, quand on est au cœur de la meule, ça vaut tout l’or du monde je vous raconte pas.

Allez je vous raconte : Mon premier canapé fut celui de Leah. Prof d’espagnol en primaire et au lycée. Bref Leah n’était pas très rassurée malgré tous mes sourires, c’était notre première fois à tous les deux, nous étions dans nos petits souliers.
Ca été plus fort qu’elle et tout a été très vite. A peine rentré dans le salon elle m’a demandé ma carte d’identité.

Ce soir j’ai atterri dans une maison pleine de chevelus barbus. Des musiciens, des rockers de Nashville. Pour l’instant on répète pour la grande célébration (demain)« zombie bazooka » avec tous les groupes du quartier. Là ! dans le salon ! Du coup je reste un jour de plus…
Pour plus d’infos : myspace.com/zombiebazookapatrol

La forêt sacrée

mercredi 19 novembre 2008

Je me réveille. Il y a comme un bruit dehors.
L’oreille se dresse et le museau pointe. On gratte. Quelqu’un gratte la voiture avec une spatule ? A 3 h du mat en plein milieu de la forêt magique des dinosaures !
Je jette un coup d’œil au carreau.
Ce sont des biches… Deux biches alléchées par le sel, reste des routes enneigées, qui lèchent consciencieusement la voiture. Toute deux, partie de l’avant, se répartissent le boulot de nettoyage car rien de doit rester : la plus petite s’occupe des marchepieds et des pièces de carrosserie, la plus grande des fenêtres et des rétroviseurs.
Le sourire béat faisant place au bâillement, je tente de les déloger. Pas moyen. L’addiction est trop forte. Je les imagine un moment la langue collée à la voiture par le froid… hé hé ma vengeance serait douce. Mais les râpes continue et j’en prend mon partit.
Au matin elles ont à peine terminée. Je sors. Au bruit métallique de la portière la grande effrayée s’écarte de quelques pas. La petite me regarde.
Le van est nickel ! Tout propre ! Il brille dans le soleil du petit matin.
C’est alors que se produit une chose incroyable que seul mon peu d’affinité avec les choses de la foie m’oblige à ne pas qualifier de miracle. La petite biche, qui avait l’air si craintive avec ses grands yeux qui disaient « ne me tuez pas ! ne me tuez pas ! », cette petite biche là s’avance vers moi et, dans toute la solanéité de la forêt magique des dinosaures, me tend, à moi, sa petite patte.
J’ai réalisé qu’on était aux Etats-Unis, je lui ai filé deux dollars.



Salut le Kentucky !!

mardi 18 novembre 2008

Dimanche 16 novembre

Il neige !
Un bon truc de trappeur si vous avez froid… Enfilez votre pull par les pieds !
Fraîchement on se les pelle sévère... Les nuits sont corsées. Le bonheur.

lundi 17 novembre 2008
RAS
Ai terminé Fante et Bukowski. merci baby.
A la demande de mon frère Tarmin la Soudure, encore une photo du van

dimanche 16 novembre 2008

Samedi 15 novembre

Samedi 15 novembre

Ce matin je suis allé voir le BigGim qui m’avait accueilli le soir passé. Il était en train de pêcher. Ca devait pas être de la bonne vu qu’il relâchait tout ce qu’il prenait. Pour les frère je dirais que je suis au paradis de la truite ! On croise beaucoup dans ces contrées de ce genre d’homme avec de très grandes jambes en caoutchouc et de tout petits corps. Bref, il est sorti de l’eau, son pote s’est ramené, il m’a proposé une bière, une Budlight, j’ai refusé, une Bud… non mais des fois ! Et puis on a échangé les questions d’usage :
- lui regardant mes plaques : California ?
- Moi : Nan je ne vis pas en Californie.
- Eux : Ah ouais on se disait bien que t’avais pas une tête de californien !
Alors on a bien ris. Franchement c’était franc et assez viril. Pas peu fier de moi.
Mais à quoi peu bien ressembler un californien ?

Je me rend bien compte que mon « thanck you » est encore un peu aigue, pas tout a fait ridicule mais très loin de mon beau « merci » français, âpre langoureux et parfait à la fois.

Aujourd’hui sandwich au rosbif. Si si…
Ca s’appelait French Dinner ☺



Je sais c'est un peu chiant c'est vidéo de route mais c'est tout a fait ça.
Bien à vous

Chronique baladeuse

Salut à tous ;
Je vais tâcher de tenir une chronique de ce périple pour partager avec vous un peu de ces rencontres, de ces interrogations qui surgissent. Je m’en tiendrais aux faits et seulement aux faits pour vous épargner les molles turpitudes de mon esprit vagabond.

Ce matin du vendredi 14 novembre, je me suis arrêté à Cumberland Pennsylvanie. Une voie de chemin de fer partage la ville en deux. La partie Sud abrite le centre ville et sa rue piétonne. J’y prends mon café matinal, il est 10h. Assis contre la vitrine je regarde les voitures et les rares passants.

10h05 c’est un désatre. Ils sont gros et tristes. C’est la misère en complet camouflage et casquette fluo. Misère sociale. C’est la cour des miracles sans les miracles. Les vieux qui tournent en rond presque sur place, les boiteux, les gueules cassées. Ca fou un sacrée coup à l’optimisme, ma bonne humeur vient de se dissoudre dans mon double expresso

Le pays le plus puissant du monde… Il y a quelque chose des films de zombi dans ces visages, dans ces démarches grotesques. On croise un regard, un grand sourire vient illuminer pour un instant le mort vivant. « hey how you’re doing ? » et puis c’est fini.
A quoi les américains rêvent ils donc ?



Dinner sur le bord de la route. L’odeur de friture âcre et épaisse se loge instantanément au fond de la gorge pour ne plus en bouger. Menu du jour : hamburger sauce barbecue avec des champignons, salade de pomme de terre en accompagnement. 5 dol. Crispations abdominales instantanées.



un bout de route ensemble?