mardi 25 novembre 2008

Nugget

lundi 24 novembre 2008

1 moi déjà et je me rend compte que ce récit est tronqué. Il lui manque sa majuscule, il vous manque mon arrivé sur le sol américain.

Ainsi donc voici, face à face héroïque qui n’est pas sans rappeler les plus belles heures de la chasse au tigre à l’opinel, dans le rôle du touriste votre serviteur, et dans le rôle du douanier un nugget de poulet.

Tout avait été trop bien… J’avais été surclassé en Affaire et en fait de voisin j’avais eut droit à une charmante voisine. On ne comprend souvent la ruse qu’une fois le piège refermé.

Déjà au départ j’aurais dû me méfier… Faut dire que j’avais fait les choses à ma façon en ne prenant qu’un billet aller. « oulala » m’avait on prévenu à Roissy. « oulala le moi dernier ils nous ont en renvoyé un dans le même cas que vous. C’est vous qui voyiez »
C’était tout vu ; l’aventure c’est l’aventure comme l’a si bien chanté Johnny.

Le nugget « hey »
Moi « hey »
Le nugget « whatareyoudoinghereholidaysorwhat ? »
Moi « sorry… ? »
Ca commençait mal. Il a doucement relevé la tête. Sous la visière se lit l’absence totale de compassion. Là je sent que je suis mal parce qu’il attaque direct par la question piège :
« What are you doing in France ? »
« project accelerator » J’ai compris trop tard mon erreur. Le silence se fait dans l’aéroport.
On est tous les deux embarrassés.

Je tâche d’expliquer de façon claire et concise la chose, exploit qui même en français et avec l’expérience des années reste fort rare.
Ma prestation a du plaire car c’est fort poliment qu’il m’invite dans une salle à part pour poursuivre plus commodément l’entretient. VIP !
Nous y voilà.

On me fait remplir de nouveaux formulaires, d’autres que j’ai déjà rempli mais ce n’est pas grave me dit on, recommencer. Et là je sent le test psychologique car je n’ai ni support ni crayon! Ils me surveillent à la vidéo! Ils veulent me tester !
Et bien tenez vous bien, sans coup férir, je me suis levé et ai demandé un support et un stylo au guichet. Je pouffais intérieurement d’avoir été aussi bon. Je suis sûr qu’ils n’en revenaient pas derrière leur écran. En un mot je devenais cinglé.

Nous sommes ensuite passé à l’exercice des questions réponses. Ce n’était pas tout à fait régulier parce que mon nugget à casquette, se sentant sans doute en difficulté avait fait appel à une de ses relations, spécialiste en guerre psychologique. Mais bon j’aime le challenge leur ai je dis et on a commencé. Apre. Apre est la vie, âpre, âpre, âpre.
Et le nugget de conclure :
« et bien allons voir votre valise ».

Un peu d’air… Ce devait être un moment sans questions, 10 minutes à moi pour faire le point, reprendre mes esprits, réviser mes notes mais il n’en fut rien car point de valise.

Au fur et à mesure que le tapis s’éclaircissait, je sentais le poids des regards sur ma nuque devenir plus pressant. j’étais pourtant sûr d’avoir une valise…

Mes gardiens se disputaient déjà la place du bourreau quand une fringante quadragénaire, ohh toi que je n’oublierai jamais, s’est pointé et a hurlés d’une voix stridente mais qu’elle était douce en ces moments crispés : « Mister Bore ?? »
« Yes !? »
« votre valise a été perdue elle est à Détroit. »

C’est trop beau ! ma valise était perdue j’étais sauvée !
Les deux qui font la paire sont un peu déçus mais n’ont pas dit leur dernier mot. Qu’à cela ne tienne, on retourne dans la petite salle.

Je ne crois pas avoir jamais eu plus peur de ma vie qu’à cet instant, sauf peut être lors de mon interpellation par l’armée grecque à la frontière Géorgienne, Lucie peux vous en parler.
Ils m’invitent à les rejoindre dans un petit coin sombre en enfilant, chacun, une paire de gants verts en caoutchouc. Est ce le bruit du caoutchouc qui claque ? Est ce le vert clinique ? Toujours est il que je me retourne. Est ce bien moi qu’on appelle ? personne dans la petite salle et visiblement mon hésitation les agacent. Je m’avance un peu pâle.

Et bien toute ces précautions pour ouvrir un sac de voyage ! On sort tout, on me fouille. On questionne à nouveau sur mes cartes de visites, qui est ce ? Sur les photos. On consulte mes textos : papa j’ai le regret de t’annoncer que ton joli message d’adieux n’est plus un secret pour les forces de polices américaines. Puis vain l’heure des livres. Mon sac de voyage était ma bibliothèque, précieux amis quand la nuit tombe à 5 heure. Il a fallu que je leur fasse l’article pour chacun.
« et ça ? »
« C’est Montaigne, un auteur français du 16eme siècle »
« Ca parle de quoi ? »
« des choses de la vie »

je ne suis pas sûr que Robert retienne ma présentation mais ça eut l’air de suffire sur le moment.
Ils ont tout rangé très gentiment et m’ont laissés partir après cela.
J’étais bien fatigué mais j’avais passé l’épreuve haut la main, j’étais sur le sol américain, l’aventure pouvait commencer.

3 commentaires:

  1. Bravo mon Tintin !!!
    Je suis toute émouvue de cette aventure, de ton courage, de ce danger si fort que tu as du, et pu braver.
    Adam, Boris et moi, nous sommes tes meilleurs fans !
    Courage, en cette terre hostile...

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  2. 1mois déjà et je viens de découvrir ton blog... rhooo je ne suis pas a la page!!!
    Mais j'ai un petit (tout petit) conseil: JE veux plus de discours dans tes vidéos, on ne t'entends pas assez!!! et puis voir tas bouille de ricain de 1mois quand même!
    Sinon c'est top cool raoul de faire ce blog couzin chéri!
    Allez Val fais nous rever!!!
    bisous bisous de la lyonnaise!!

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  3. Ce que tu racontes, c'est le résumé du scénario catastrophe qui passe par la tête de toute personne croisant le regard d'un douanier américain.
    Sauf que ton sac n'était pas rempli de drogue :))

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