dimanche 16 novembre 2008

Chronique baladeuse

Salut à tous ;
Je vais tâcher de tenir une chronique de ce périple pour partager avec vous un peu de ces rencontres, de ces interrogations qui surgissent. Je m’en tiendrais aux faits et seulement aux faits pour vous épargner les molles turpitudes de mon esprit vagabond.

Ce matin du vendredi 14 novembre, je me suis arrêté à Cumberland Pennsylvanie. Une voie de chemin de fer partage la ville en deux. La partie Sud abrite le centre ville et sa rue piétonne. J’y prends mon café matinal, il est 10h. Assis contre la vitrine je regarde les voitures et les rares passants.

10h05 c’est un désatre. Ils sont gros et tristes. C’est la misère en complet camouflage et casquette fluo. Misère sociale. C’est la cour des miracles sans les miracles. Les vieux qui tournent en rond presque sur place, les boiteux, les gueules cassées. Ca fou un sacrée coup à l’optimisme, ma bonne humeur vient de se dissoudre dans mon double expresso

Le pays le plus puissant du monde… Il y a quelque chose des films de zombi dans ces visages, dans ces démarches grotesques. On croise un regard, un grand sourire vient illuminer pour un instant le mort vivant. « hey how you’re doing ? » et puis c’est fini.
A quoi les américains rêvent ils donc ?



Dinner sur le bord de la route. L’odeur de friture âcre et épaisse se loge instantanément au fond de la gorge pour ne plus en bouger. Menu du jour : hamburger sauce barbecue avec des champignons, salade de pomme de terre en accompagnement. 5 dol. Crispations abdominales instantanées.



un bout de route ensemble?

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