dimanche 1 mars 2009

Cher dresseur de louanges, mon panégyrique ;















Dans une lettre datée du 28 février, que je n’ai pas lu mais que l’on m’a rapporté, vous m’appelez « écrivain voyageur » avec plein de gentillesses tout autour et la cerise sur le dessus.
On vous aura bien renseigné ; on peut tout obtenir de moi par la flatterie et je me demande bien à ce propos ce que vous désirez.

Qu’il est beau ce compliment, qu’il va dans le sens de mon poil. Malheureusement pour moi et pour vous je ne peux l’accepter. La stricte éducation que j’ai reçue ne manque jamais de me rappeler que je ne suis pas grand-chose et si je suis sensible à la formule je n’en suis pas moins réaliste.

Car, mon cher ami que je ne connais pas, d’écrivain je n’en ai que l’amour des nuits parisiennes ! je ne fais qu’amuser la galerie de mes amis, en un mot je fais mon intéressant. Quant au voyage, là encore vous êtes trop bon ; c’est à peine si on peut appeler ça une balade, rendez-vous compte, j’habite dans un camion avec séjour et chambre à coucher, moquette au plafond, télévision… Confort jusqu’alors inconnu en France.

Je vous propose donc de remplacer l’expression « écrivain voyageur » par amuseur en goguette, scribouillard errant, ou encore chroniqueur des monts venteux.

Dans l’espoir de relire vos compliments malhonnêtes
Valentin

et maintenant des flims en qualité super8 !





















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